voiture y en a marre journaliste muet Bulgarie démocratie déco
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· Humour (301)
· A méditer (283)
· Récup.. palettes (24)
· Maison déco (128)
· Citation (92)
· Récup..Tout genre (87)
· Maison déco chambre (60)
· Voiture-Moto-Camion (139)
· Cuisine (115)
· Y en a marre... (173)
tom
tom
Par Anonyme, le 14.08.2025
ici c'est la weed
entrep rise de meilleurs livreurs de weed en france
livr aison weed mains propre
Par Icicestlaweeeeeed, le 06.04.2025
6666 yescard, entreprise de clonecards emv pour ceux qui desirent acquerir un grand pouvoir financier et donc
Par 6666 YESCARD, le 14.03.2025
6666 yescard, entreprise de clonecards emv pour ceux qui desirent acquerir un grand pouvoir financier et donc
Par 6666 YESCARD, le 14.03.2025
6666 yescard, entreprise de clonecards emv pour ceux qui desirent acquerir un grand pouvoir financier et donc
Par 6666 YESCARD, le 14.03.2025
· Lit enfant*
· La grenouille*
· Evolution de l'Homme
· Poême*
· Bonheur-tristesse
· Occupe-toi de ta vie
· Arbre généalogique*
· Bibliothèque-arbre
· Sommier palette
· Récup palette
· Je stresse !!!
· N'envie jamais le bonheur des autres*
· Déco cuisine
· Demain lundi
· Berceau de fruits
Date de création : 18.06.2011
Dernière mise à jour :
31.10.2013
3104 articles
Après plus de 40 jours consécutifs de protestations, Sofia et d’autres villes de Bulgarie voient leurs rues toujours investies de citoyens excédés par la corruption et les lacunes de la représentativité parlementaire. Les Indignés bulgares sont aujourd’hui les Inaudibles d’un pays et de toute l’Europe. Leurs revendications de changement de la Constitution, du Code électoral et plus largement, d’une refondation des règles démocratiques, émergent dans un contexte de crise politique profonde.
En février dernier, suite à une hausse brutale des prix de l’électricité, une première vague de mécontentement populaire avait provoqué, à quelques semaines de la fin de son mandat, la démission du premier ministre bulgare.
Des élections législatives anticipées ont eu lieu en mai.
À peine entré en fonction, Orecharski nomme à la direction de l’Agence d’État pour la sécurité nationale, Delyan Peevski, un des magnats de la presse bulgare. Ce premier choix fait par le nouveau Premier Ministre rentre en totale contradiction avec une des principales missions données à l’Agence – la lutte de l’État contre la corruption et les milieux mafieux. Le soir même de l’annonce de cette nomination, la population est descendue spontanément et en masse dans les rues, dénonçant la connivence entre le pouvoir et les milieux oligarchiques et mafieux, Delyan Peevski étant identifié par la population bulgare comme un des Monsieur Mafia du pays. Devant la vague de protestations, le premier ministre reconnaît la grossièreté de son « erreur de casting », selon sa propre expression. Il annule la nomination litigeuse, mais la rupture de confiance entre citoyens et politiques est sans retour. Les revendications de démission de l’ensemble du gouvernement se poursuivent et marquent le début d’un mouvement bien plus large. Les manifestants exigent une nouvelle place pour la morale en politique et donnent une priorité absolue à la lutte effective contre l’oligarchie, à l’indépendance de la justice et à la liberté de la presse.
Installation durable du mouvement
Le pouvoir ignore ces revendications et semble espérer voir la mobilisation citoyenne se dissiper avec l’arrivée des vacances d’été. Non seulement le mouvement ne faiblit pas depuis plus d’un mois de manifestations quotidiennes, mais l’inventivité des démarches rend encore plus dynamique le rassemblement des citoyens extrêmement variés, de tous les âges et sans leaders politiques. Des nouvelles formes d’expression se succèdent. Quotidiennement, des milliers de personnes se relaient. Des plateformes de débats et de propositions commencent à se créer, mobilisant des compétences mises en commun pour ne plus faire marche arrière. Tous les matins, avant de se rendre à leur travail, les manifestants se retrouvent devant le Parlement, appelant eux-mêmes ce rendez-vous un café « d’accueil » des parlementaires. Sortant du travail, ils se retrouvent en fin de journée devant les fenêtres du premier ministre. Des petits comités d’initiatives restent tard dans la nuit sur les places publiques et préparent les rendez-vous du lendemain. Les premiers soirs, les manifestants recouvrent avec leurs corps la principale artère de la capitale. Quelques-uns s’allongent à même la chaussée, des gens arrivent en petits groupes et s’allongent à leur tour, solidaires sans se connaître entre eux et sans forcément partager les mêmes idées.
Le mot est passé et le lendemain les gens arrivent en portant des ballons noirs qu’ils lancent aux pieds des policiers dressés devant le bâtiment du Parlement. Un autre soir, ils symbolisent les députés bulgares par 240 lanternes éclairées par des flammes qui s’envolent vers le ciel de Sofia.
Les Inaudibles de Bulgarie rejettent tous les partis, mais affichent une forte volonté de vivre ensemble autour de projets communs : « Non aux Partis, Oui aux Projets ».
Pourquoi un tel mouvement reste-t-il inaudible en Europe ?
Faut-il des visages en sang pour qu’un refus d’usurpation de la démocratie soit entendu ?
N’y a-t-il pas, dans les préoccupations bulgares, une proximité avec les exigences de moralisation de la vie publique dans toute l’Europe ?
D’autres scandales politiques en Europe montrent régulièrement l’existence des connivences dangereuses qui se tissent entre les élites politiques et la nécessité d’une vigilance renforcée de la société civile indépendante.
Pourquoi en Europe néglige-t-on un mouvement citoyen qui revendique une refondation des règles de la démocratie ?
La crise de représentativité démocratique n’est-elle pas un probléme commun aux soi-disantes "démocraties" d’Europe ?
Un mouvement comme celui des citoyens bulgares aujourd’hui pourrait inspirer la mise en place de nouvelles règles et soulever la question des instruments d’accès direct des citoyens au Parlement. « Nous voulons une démocratie directe !», revendiquent-ils. « Changement du Code électoral ! », « Changement de la Constitution ! »